Pas toujours facile de sortir de cette sensation d’être submergé par les demandes qui tombent de partout : dans la messagerie, par le biais des réseaux sociaux, au téléphone. Et que dire de ses sollicitations au bureau par les collègues et partenaires. Et idem, à la maison, entre le conjoint, les enfants, les amis, les parents …
Mais si vous vous sentez dépassé et avez du mal à dire non, sachez que vous n’êtes pas tout seul.
En fait, c’est encore plus vrai pour toutes celles et tout ceux qui sont dans un rôle à responsabilités (professionnelles et/ou personnelles) . Donc c’est incroyablement vrai chez les entrepreneurs.
Et sachez que tout n’est pas perdu !
Il y a même plein de solutions !
Des moyens simples pour réduire les sollicitations en disant « non »
Pour vous aider à remettre plus de légèreté dans votre quotidien, je vous propose de vous partager quelques moyens simples. Pour d’un côté faire face à l’accablement, au doute, au stress que vous vivez . Mais aussi de l’autre côté, savoir comment dire NON de façon courtoise
Ce qui devrait vous aider de continuer à améliorer votre façon de travailler au sein de votre entreprise, tout en basculant vers plus de ce que vous aimez.
L’une des principales raisons pour lesquelles nous sommes submergés est que nous disons trop oui. Tout se mélange dans ces cas là . Il n’y a plus de discernement entre les demandes qui sont essentielles. Et celles qui sont non essentielles.
Dans le cas du « oui à tout », l’agenda à tendance à se remplir de façon incroyable. Et c’est le moment où nous nous sentons dépassés. Tout simplement parce que les choses non essentielles ne font pas partie de notre rôle ou de notre objectif.
Je me rappelle les années où je travaillais dans la grande distribution. Mon rôle de pilotage des projets de transformation de l’entreprise me mettait en contact de toutes sortes d’acteurs : le marketing, la logistique, les Ressources humaines, la Finance, le commerce, les points de vente, la direction générale, etc…
Au début je ne me suis pas méfié. En fait, je crois que je me sentais comme investi d’une mission de devoir avoir les yeux et les oreilles partout ….
Quelle erreur ! Car très vite mon agenda c’est retrouvé rempli de rdv, et de réunions. Tout se chevauchait, je passais d’une salle à une autre. J’étais souvent en retard et en mode stress. Et quand je retrouvais du calme dans mon bureau, je devais passer des heures à dépiler les mails d’informations, de validation, de confirmation dans ma boite à lettre .
Bref, tout cela était, je l’avoue plus facilement aujourd’hui, totalement inefficace ! Mon rôle n’était pas de tout contrôler, de tout valider, de tout dispatcher !
Avec le recul, si je rencontrais le Alain de cette époque, voici ce que lui proposerait pour soulager son quotidien (et ce que je vous invite à faire si vous vous reconnaissez dans ce que je viens d’évoquer) :
Même si vous aimez aider, demandez-vous d’abord :
- « Suis-je la bonne personne ? »
- « Est-ce quelque chose qui relève de ma responsabilité ou de celle de quelqu’un d’autre ? »
- « Est-ce que je vais en dehors des limites de mes connaissances ou de mes capacités ? »
Je suis convaincu d’une chose : ce que nous faisons pour éviter de nous sentir dépassés est de notre responsabilité.
Si vous avez la posture du Superhéros genre « super patron », ou « wonder Maman », alors je pense que votre équipe, votre entourage, vos clients vous entendent toujours dire oui. Au lieu d’encourager d’abord leurs propres résolutions, toutes ses personnes ne seront tout simplement pas habituées à résoudre les problèmes avant de vous les apporter.
C’est en cela que vous devez apprendre à vous sentir à l’aise de dire non. C’est un beau mot qui, franchement, doit être une partie plus importante de notre vocabulaire, surtout en tant qu’entrepreneurs !
Une belle opportunité commerciale n’est peut-être pas une opportunité du tout.
Une nouvelle collaboration ou une nouvelle transaction peut devenir compliquée lorsque vous réalisez que vos systèmes de valeurs ne s’alignent pas.
L’art et la manière de savoir utiliser le pouvoir du NON
Bon, soyons honnête, utiliser un simple « non » peut ne pas suffire. Surtout vous avez habitué les autres à vous rendre disponible à la moindre sollicitation !
Il est important d’apprendre des manières courtoises mais fermes de dire non. Cela doit vous aider à vous sentir bien, ne pas culpabiliser, vous sentir en porte à faux .
Cela doit vous permettre de pouvoir mieux vous concentrer, de faire de votre mieux, de créer plus de valeur et de proposer les meilleures solutions possibles.
Pour cela, vous pouvez utiliser des réponses telles que :
- « Cela me parait intéressant, je suis intrigué, mais malheureusement cela ne correspond pas à mes priorités.
- « Je suis pleinement engagé. Pourrions nous trouver une autre façon pour y parvenir ? »
- « Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure utilisation de mon temps en ce moment. »
- « Ce que vous me demandez de faire est en dehors de mon expertise. Je vous propose de vous rapprocher de » (Ensuite, dirigez-les vers la bonne personne.)
- « Y a-t-il des ressources qui vous manquent et qui vous aideraient à trouver une solution pour cela ? »
Un autre moyen pour répondre aux sollicitations est de d’utiliser le « Oui mais pas maintenant , pas tout de suite » afin de définir vos limites. Cela peut ressembler à « C’est intéressant, mais je ne serais pas en mesure d’y arriver avant au moins trois semaines. Étant donné que cela ne respectera pas votre calendrier, puis-je vous aider à y réfléchir ?“
En fait, les gens veulent simplement savoir si vous pouvez fournir une assistance immédiate. Ce que ces personnes considèrent comme urgent pour elles, ne l’est certainement pas pour vous… ou n’est pas du tout urgent . Lorsque vous faites comprendre que votre réponse est non, alors ces personnes iront ailleurs. Et vous n’avez pas à vous sentir coupable à ce sujet. Lorsque vous dites non aux choses qui ne vous correspondent pas, vous faites de la place pour dire oui lorsque les bonnes choses se présentent à vous.
J’aime bien la façon dont Brendon Burchard gère les sollicitations urgentes des autres : en posant la question du « et si vous ne solutionnez pas x, alors quelle est la catastrophe que cela va engendrer là maintenant tout de suite ?« , cela permet de remettre de la perspective sur les vraies urgences vs les fausses urgences .
Et cela permet également à votre interlocuteur d’apprendre à trouver la solution autrement … ou de savoir attendre un peu.
Vous voyez, vous avez à votre disposition plusieurs façons de vous protéger. Pour non seulement éviter de vous sentir dépassé, débordé, surbooké, en mode stress.
Mais aussi pour vous construire une vie plus alignée, remplie de passion, de but avec plus de ce que vous aimez.
